Par la voix de sa présidente Janine Le Calvez, PRIARTEM s'engage en adressant le 10 avril dernier un courrier à Mr Pascal Chercki, maire du XIVème, dans lequel elle souhaitait prochainement une rencontre avec la les représentants du Collectif. Nous en repoduisons ci-après la lettre :
Monsieur le Maire,
Les simulations de champ
transmises par FREE concernant l’antenne du 64, rue de la Santé méritent un
certain nombre de remarques que je me permets, au nom de mon organisation, de
vous transmettre sachant l’intérêt que vous avez porté à cette affaire.
La première remarque est que
cette « ouverture » tardive du « dialogue » par l’opérateur
ne saurait le dédouaner de son passage en force pour l’installation de ce site.
Celui-ci continue à être dénoncé par les riverains et nous les soutenons.
La seconde remarque porte sur les
simulations elles-mêmes. Lors des débats qui se déroulent dans le cadre du
suivi du Grenelle des ondes, FREE a, à plusieurs reprises, fait comprendre
qu’il ne disposait pas d’outils aussi précis et validés que ceux des autres
opérateurs. Et, outre le fait que les simulations proposées peuvent donc faire
l’objet d’une suspicion légitime,
il est évident que les données
fournies sont très loin des exigences de simulations intégrant le bâti, telles
que celles qui étaient fournies traditionnellement par les opérateurs lors des réunions de
concertation sur Paris.
La troisième remarque concerne
l’absence de mesures des niveaux de champ dans le quartier avant mise en
service de l’antenne contestée. Les simulations fournies par l’opérateur font
apparaître de nombreuses valeurs supérieures, voire nettement supérieures, à
0,6 V/m, valeur recommandée comme limite d’exposition par le jury citoyen mis
en place par la Mairie de Paris et reprise par un vœu voté par le Conseil de
Paris en juillet 2011. Les autres opérateurs étant déjà installés dans le
secteur, on peut faire raisonnablement l’hypothèse que le niveau d’exposition
réel global sera nettement supérieur aux valeurs simulées par le seul opérateur
FREE. On se trouverait ainsi en recul par rapport à ce qu’exigeait la charte
précédente alors même que la Ville a affiché la volonté de faire aujourd’hui
mieux qu’hier pour protéger ses administrés. D’où la demande que nous formulons
que des mesures soient réalisées et que leurs résultats puissent alimenter une
réelle concertation.
Enfin, nous rappelons que votre
arrondissement fait partie des villes expérimentales en matière de réduction
des seuils d’exposition. Nous savons que vos collaborateurs ont tout fait pour
que cette expérimentation se fasse dans les meilleures conditions ce dont nous
vous félicitons. Ceci vous donne des droits. Lors des premières discussions concernant
ces expérimentations nous avons demandé un moratoire sur toutes les nouvelles
installations durant la période d’expérimentation. Les opérateurs s’y sont
fermement opposés et il nous a été répondu qu’ajouter de nouveaux sites à la
modélisation en cours de réalisation - qui intègre l’ensemble des antennes quel
que soit l’opérateur - ne posait pas de problèmes majeurs. Ceci signifie que
l’ANFR dispose de toutes les données pour pouvoir insérer ce nouveau site dans
la modélisation réalisée sur votre arrondissement. Ces informations
apporteraient un éclairage tout à fait essentiel et viendraient opportunément
alimenter le débat.
Nous souhaitons vous rencontrer
au plus vite avec les membres du collectif du 64, rue de la Santé afin de mieux
préciser ces différentes remarques lesquelles, vous l’aurez compris, nous
amènent à vous demander de tout faire pour que le site ne soit pas activé par
l’opérateur et qu’un débat apaisé et éclairé puisse être mis en place.
Dans l’attente de votre réponse,
nous vous prions de croire Monsieur le Maire, à l’assurance de noter plus
parfaite considération.
Pour Priartem,
sa présidente
Janine Le Calvez